La Réadaptation
Écrit Par : Raphaël Béraud-Houle, technologue en physiothérapie et kinésiologue
Je me présente, Raphaël Béraud-Houle, technologue en physiothérapie et kinésiologue. J’ai gradué du Collège Ellis en 2015 de la technique en physiothérapie. Ensuite, j’ai été à l’université pour poursuivre mon cursus en kinésiologie. J’ai également fait partie de l’équipe universitaire des Patriotes au soccer pendant 2 ans. J’ai gradué de l’université en avril 2020.
Que veut dire la réadaptation ? Est-ce de retrouver nos capacités fonctionnelles pré-lésionnelles ou plus encore ? Est-ce que la réadaptation est nécessairement après une blessure ? Dans cet article je vais vous parler de ma vision sur la réadaptation. Étant thérapeute en réadaptation physique et kinésiologue, je vois la réadaptation de différent angle. Vous allez vous me demander de quoi je parle ici. Alors, je décortiquerai mes deux visions de la réadaptation que vous allez voir certains aspects se retrouveront dans les deux visions.
Définition
Tout d’abord, la réadaptation peut s’étaler dans plusieurs domaines d’exercices. Nous allons nous concentrer sur la réadaptation musculosquelettique. Selon l’OMS (organisme mondial de la santé) la réadaptation se définie comme suit :
ensemble d’interventions nécessaires lorsqu’une personne est limitée ou risque d’être limitée dans son fonctionnement quotidien à cause de son âge ou d’une pathologie, notamment une maladie ou un trouble chronique, une lésion ou un traumatisme. Parmi les exemples de limitations du fonctionnement, on peut citer les difficultés à penser, voir, entendre, communiquer, se déplacer, avoir des relations ou garder son emploi.
Vous comprendrez avec cette définition que la réadaptation touche plusieurs domaines comme la physio, orthophonie, psychologie, etc. Outre cette définition, la réadaptation peut être de retrouver ces capacités fonctionnelles pré-lésionnelles voir l’adaptation à un changement radical comme par exemple la perte d’une jambe, de la parole, etc. Donc, la réadaptation n’est pas nécessairement faite à la suite d’une blessure.
Premier contact
Pour déterminer la réadaptation l’évaluation initiale est cruciale. C’est à ce moment ou l’on identifie les besoins, les objectifs court, moyen et long terme de la personne en face de nous.
C’est à ce moment que pour une réadaptation physique nous pouvons orienter la personne vers les soins nécessaires pour elle. C’est également à ce moment que pour ma part je catégorise dans deux groupes les personnes nécessitant une réadaptation musculosquelettique. Mes deux groupes sont les athlètes ou les accidentés.
Dans les deux groupes les besoins de réadaptation ne seront pas les même malgré le fait qu’ils peuvent être similaire. Je les sépare puisque dans la programmation d’entraînement, les séances seront différentes. Je m’explique pour une personne accidentée ou ayant eu une blessure quelconque je vais m’attarder au retour des capacités fonctionnelles et m’assurer qu’elle sera en mesure d’effectuer ses tâches quotidiennes, travail sans problème.
Pour les athlètes, il se doit d’être en mesure d’effectuer toutes ses tâches quotidiennes, travail également, mais aussi pouvoir retrouver ses performances et les améliorer. Donc, nécessite une peu plus de travail puisqu’il faut travailler plusieurs composantes en même temps sans toutefois compromettre longtemps ses qualités musculaires pour son sport. C’est-à-dire travailler les faiblesses causées par la blessure et maintenir les qualités musculaires (force, puissance, endurance). Il ne faut pas oublier également que certains aspects peuvent venir entraver la réadaptation qui à mon avis est souvent négliger dans les deux groupes.
Les accidentés
Lorsqu’une personne se présente à moi et que l’évaluation faite catégorise la personne dans cette catégorie plusieurs aspects entreront en compte. Alors, voici ce que pour ma part crois être crucial pour ce groupe. Tout d’abord, discuter avec le patient, afin de déterminer ses objectifs à court, moyen et long terme. Ensuite, identifier la région ou les régions atteintes avec l’accident. Une fois la région atteinte identifiée évaluer le côté sain, afin de pouvoir avoir des barèmes à viser pour la région atteinte. Pourquoi faire ceci vous allez me dire. Pour ce groupe, la majorité des personnes veulent retrouver les fonctions pour pouvoir retourner à leur vocation. Autrement dit, dans ce groupe l’atteinte des objectifs du patients et retrouver les mesures des barèmes identifiés avec le côté sain sont les soins nécessaires pour ce groupe.
Les obstacles
Cependant, ce n’est pas aussi simple. Plus haut, je parlais de certains aspects qui pouvaient venir entraver la réadaptation. Un aspect voir des aspects pouvant affecter la réadaptation. En premier, l’état psychologique de la personne face à sa blessure/accident. Comment le patient voit son état, ces objectifs pour pouvoir favoriser une guérison optimale.
Certains patients n’ont pas accepté leur condition et blâme l’environnement, l’employeur ou tout autres aspects qu’ils peuvent trouver. En grande majorité, ces patients auront un discours négatif très rapidement et leur attention sera dirigé vers la douleur comme point de référence. Par la suite, il faut regarder si le patient a une bonne relation avec son employeur, car sa consiste en un facteur de chronicité de la blessure.
Pourquoi aller jusqu’à la relation avec l’employeur, car inconsciemment le corps est conçu pour éviter des situations qu’il n’aime pas, donc tarder le retour au travail. Alors, le risque de développer une douleur chronique augmente, la douleur chronique est considérée comme étant une douleur qui perdure après le processus de guérison des tissus soit après 12 semaines. Par la suite, vous pouvez interroger votre patient à savoir s’il a du soutient dans son épreuve de blessure ou non. S’il ne présente pas de soutient vous savez que le risque augmente et que c’est un obstacle à la réadaptation. Cela étant dit, si plusieurs facteurs comme ceux mentionné ci-haut est observés vous faites face à des facteurs psychosociaux qu’il ne faut pas négliger.
Les athlètes
Maintenant les athlètes sont la seconde catégorie que je parle plus haut. Dans cette catégorie-là, les interventions sont similaires mais différentes. Lors de la prescription d’exercice qu’il faut voir plus loin puisque ceux-ci poussent leurs limites sans cesse.
Tout d’abord comme dans le précédant groupe il faut déterminer leur objectif court, moyen et long terme. Cependant, à l’endroit où ça se corse c’est d’organiser nos interventions tout en pensant à ne pas entraver les gains obtenus pré-lésion. Lorsque l’athlète se blesse le retour au sport peut-être plus rapide que la majorité de la population. Cela étant dit, il ne faut pas les surcharger avec les exercices pour leur blessure et l’entrainement de leur sport. Pour ce groupe, il faut aller plus loin dans notre réflexion, afin d’évaluer les besoins précis de l’athlète pour son sport. Par exemple, un jour de basket qui a eu une entorse de cheville, l’évaluation de la hanche/région lombaire, genou du même côté sont primordiale à mon avis puisque le tout est relié ensemble pour leur changement de direct, saut, etc.
Je me pose également ensuite les questions suivantes : Y a-t-il une diminution de mobilité qui a pu faire en sorte que la cheville absorbe le choc, tout en se référant au mécanisme de blessure. S’il n’y a pas de corrélation, alors je focus entièrement sur la cheville après une évaluation adjacent. Autrement dit, s’il n’y a pas de corrélation entre l’évaluation de l’articulation sous-jacente et adjacente, la blessure est localisée. Pour finir, les étapes de réadaptation devront être entamées localement ou par quadrant si plus d’une articulation est touchée.
Dans ces étapes de réadaptation les exercices en font partis. À ce moment précis vous travaillerez probablement de concert avec un physiothérapeute ou technologue en physiothérapie pour le début de la réadaptation. Par la suite, c’est à ce moment que la réflexion sur les exercices doit être pousser un peu plus loin. C’est-à-dire qu’il devienne plus fort qu’avant dans toutes les sphères, stabilité, puissance, force, endurance.
Pourquoi ? Car, il faut les préparer au stress de leur sport et les entrainements qu’ils devront faire face lors de leur retour au jeu. De cette façon, nous réduisons également le risque de récidive. Par contre, il ne faut pas oublier également le côté psychologique de l’athlète. Dans le livre Athletic développement par Vern Gambetta, il est mentionné qu’entrainer c’est seulement focuser sur l’entrainement vs << coacher>> est de développer un partenariat avec ton athlète sous tous les aspects. Autrement dit, il ne faut pas oublier le côté social et psychologique de l’athlète car ils sont soumis a un stress élevés. Dans l’étude, Fear of failure, psychological stress, and burnout among adolescent athletes competing in high level sport par H. Gustafsson, S S Sagar, A Stenling ont démontrés que la peur de l’échec est associée au burnout et au stress psychologique. Donc, comme dans l’autre groupe ci-haut, il faut prendre conscience de l’état mental des athlètes.
Maintenant vous avez une autre vision de la réadaptation et ses aspects a ne pas négliger. Vous êtes prêt à coacher vos athlètes. Bon coaching
Raphaël Béraud-Houle