La chiropratique au service des sportifs
Écrit par Dre Marie-Perle Hénault, chiropraticienne

Depuis une trentaine d’années, la popularité des soins chiropratiques auprès des athlètes de pointe connait une progression fulgurante. De fait, depuis les Jeux olympiques de 1976, à Montréal, on retrouve des chiropraticiens intervenant auprès des olympiens.  En 2010, aux Jeux olympiques de Vancouver, les soins chiropratiques ont été intégrés officiellement à l’offre de soins de santé à tous les olympiens de tous les pays.

Plus près de nous, des chiropraticiens s’impliquent au sein des équipes de santé, lors des Jeux du Québec, avec une participation active et soutenue depuis la finale des Jeux du Québec à Shawinigan, en 2012, suite à un partenariat avec le département de chiropratique de l’UQTR.  De ce fait, j’ai eu le grand privilège de participer à ces jeux à titre de chiropraticienne bénévole. Aux Jeux du Canada en 2013, à Sherbrooke, une équipe de chiropraticiens prenait également soin des athlètes. De plus, de nombreux chiropraticiens occupent des postes clés au sein des équipes médicales lors du Ironman de Tremblant, et s’impliquent lors de diverses activités de Triathlon Québec, tout au long de l’année, lors du Grand Fondo, etc.  Une approche multidisciplinaire est de plus en plus recherchée par les sportifs, et les soins chiropratiques s’intègrent bien dans ce contexte d’équipe de soins de santé.

Un grand nombre d’équipes de sport professionnel ont intégré des chiropraticiens dans leur équipe de soins, et ce, depuis des décennies.  Toutes les équipes de la NFL, de la MLB et de la NBA comptent sur les services d’au moins un chiropraticien officiel attitré. Au sein de la NHL, la plupart des équipes comptent sur les services réguliers d’un chiropraticien.  Par exemple, les Canucks de Vancouver comptent sur les services du même chiropraticien depuis près de 30 ans.

 

Sidney Crosby, illustre joueur de hockey, est suivi depuis des années par le Dr Ted Carrick, chiropraticien spécialisé en neurologie, suite aux commotions cérébrales qu’il a subies.

Sur la scène mondiale, un fier ambassadeur des soins chiropratiques de longue date, est nul autre que Usain Bolt, l’homme le plus rapide au monde, la star des Jeux Olympiques.  Ce dernier souligne régulièrement que la chiropratique l’aide à se rétablir plus rapidement des blessures sportives, mais également  à améliorer ses performances quand il est en bonne santé. Les soins chiropratiques sont donc une partie essentielle de sa stratégie pour demeurer en santé et compétitionner avec succès.  Plus près de nous, Mikaël Kingsbury, champion du monde en ski acrobatique, est un patient chiropratique depuis sa tendre enfance.

 

Maintenant, qu’est-ce que la chiropratique a à offrir aux sportifs, qu’ils soient des athlètes de haut niveau ou récréatif?  

 

Les soins chiropratiques, parfois accompagnés de recommandations d’exercices bien précis, permettent d’améliorer  la fonction mécanique,  de favoriser le contrôle neuromusculaire et de faciliter les fonctions proprioceptives.  Ces derniers aspects des soins chiropratiques sont très prisés par les athlètes de haut calibre. S’il est intéressant de soulager et de guérir les blessures, il est par ailleurs aussi utile de chercher à les prévenir grâce à une biomécanique optimale. Les athlètes de haut calibre jugent très important de pouvoir compter sur un parfait contrôle des articulations. Ainsi en va-t-il également pour l’optimisation des réflexes et le temps de réponse des muscles. C’est donc dire que plusieurs athlètes comptent sur leur chiropraticien pour être en mesure d’offrir les meilleures performances.

Voici quelques techniques prisées par les chiropraticiens pour les soins aux sportifs :

 

1-Techniques d’ajustements chiropratiques/mobilisations articulaires : 

Sans contredit les techniques les plus utilisées et les plus connues des gens, depuis plus de 100 ans, ces dernières ont pour but de rétablir une biomécanique articulaire optimale. Suite à une blessure, qu’elle soit de type aigu ou de type surutilisation, les muscles deviennent tendus, et les articulations deviennent restreintes dans leur amplitude de mouvement. Les ajustements et mobilisations permettent d’augmenter le mouvement articulaire, de redonner de la souplesse aux tissus mous environnants, et par le fait même, de favoriser le geste sportif sans gêne, ni douleur ou limitation, permettant de performer dans des conditions optimales. Ces techniques peuvent, bien entendu, être appliquées au niveau de la colonne vertébrale, mais aussi à toutes les articulations du corps, que ce soit au niveau de l’épaule, du genou, de la cheville, des côtes, du coude, etc.

 

2-Technique Graston : 

Technique créée et développée dans les années 90 par le Dr David Graston, chiropraticien, elle implique l’utilisation de divers instruments en acier inoxydable, au design spécifique, qui permettent plus aisément au chiropraticien de traiter et d’éliminer les adhérences développées au niveau des tissus mous (muscles, ligaments, tendons fibrosés) suite à une blessure aiguë, chronique (vieille blessure, de longue date), ou suite à des mouvements répétitifs lors d’un sport ou de tâches liées à un emploi.  Ces adhérences se forment en raison d’un stress intense ou de stress répétés, lors d’une diminution de l’apport en oxygène due à une contraction musculaire prolongée ou à des frictions répétées entre différents tissus. C’est pourquoi la technique Graston s’adresse aussi bien au sportif qu’au travailleur.

L’instrument permet de détecter et de traiter les zones où il y a changement de texture des tissus mous, devenus fibrosés, suite à un processus de guérison par cicatrisation.  Un muscle cicatrisé perd sa souplesse et est plus susceptible de se blesser à nouveau ou de favoriser une condition telle qu’une tendinite, des engourdissements, des maux de tête, des troubles posturaux, etc.  Le traitement de ces lésions est grandement favorisé avec ces instruments, car ils rendent accessibles des couches musculaires profondes plus difficiles à atteindre autrement.  La douleur et l’inflammation s’en trouvent alors diminuées.

 

3-Kinesiotaping :

Technique créée et développée dans les années 70 par un chiropraticien japonais, le Dr Kenzo Kase, chiropraticien, cette technique porte une attention particulière à la fonction musculaire qui active les systèmes neurologique et circulatoire. Un mauvais fonctionnement musculaire peut amener divers symptômes au niveau de ces systèmes.

Le kinesiotaping est appliqué sur les muscles dans le but de diminuer la douleur et l’inflammation, reposer des muscles fatigués qui ont été surutilisés, et de les maintenir en mouvement toute la journée.  Il peut également apporter support et stabilité aux articulations, sans toutefois restreindre les amplitudes de mouvement ni entraver la circulation, comme certaines techniques de taping communes. On peut donc l’employer de façon curative et préventive, en contrôlant la douleur et l’enflure associées à une blessure.  Cette technique est maintenant très populaire auprès d’athlètes de haut niveau, notamment chez les olympiens, mais également auprès de sportifs de niveau récréatif, ou pour traiter des blessures suite à un accident ou en raison d’un emploi exigeant. 

Le kinesiotaping est utile pour des conditions inflammatoires (tendinites, bursites, épicondylites, entorses, etc.), mais aussi pour améliorer des problèmes de posture, des maux de tête, syndrome du tunnel carpien, de l’œdème, etc.

 

4-Active release technique (ART):

Technique créée et développée au début des années 80 par le Dr Mike Leahy, chiropraticien américain, cette technique comprend une méthode d’analyse et de traitement des tissus mous présentant des lésions chroniques au niveau des muscles, tendons, ligaments, fascias et des nerfs.  Tout comme la technique Graston et le Kinesiotaping, cette technique s’avère utile pour traiter différentes blessures, sportives, liées au travail ou aux activités de la vie quotidienne.

Lors du traitement, le patient doit effectuer un mouvement spécifique à sa condition, pendant que le chiropraticien prend contact sur le tissu anormal et génère une tension à l’endroit blessé, ce qui permet d’agir au niveau tissu cicatriciel et de lui redonner une meilleure souplesse.

Bien qu’il soit tentant de comparer la massothérapie avec cette technique, il existe des différences entre la technique ART et la massothérapie, tant au niveau des procédures que des résultats visés.  Alors que la massothérapie va promouvoir la détente et la relaxation musculaire, la technique ART vise la correction des dysfonctions causées par les adhérences et le tissu cicatriciel.  La technique ART n’est donc pas une technique de massage, mais les deux approches peuvent être complémentaires.

 

5-Conseils et recommandations:

Le chiropraticien est formé et est apte à donner des recommandations d’hygiène de vie générale, d’ergonomie, d’exercices et  des conseils posturaux.  Il est également un professionnel de la santé de premier contact que vous pouvez consulter directement en clinique privée. Il saura évaluer, diagnostiquer et traiter des conditions de nature neuro-musculo-squelettique, et référer à d’autres professionnels de la santé (médecin, physiothérapeute, kinésiologue, ergothérapeute, acupuncteur, podiatre, etc.), si votre cas ne relève pas de ses compétences ou que ces professionnels peuvent venir complémenter les soins.

 

frrap-Dre Marie-Perle Hénault, chiropraticienne

 

Dre Marie-Perle Hénault, chiropraticienne en pratique privée, chargée de cours/clinicienne-superviseure, département de chiropratique de l’UQTR.   

Intérêt marqué pour les soins de la clientèle pédiatrique, des femmes enceintes, des sportifs et des travailleurs ayant des lésions liées à leur emploi.           

Pour la contacter ou pour plus d’infos : www.chirotroisrivieres.ca   

 

 

 

Voici quelques liens pour poursuivre vos lectures à propos de la chiropratique chez les sportifs :

Association des chiropraticiens du Québec : www.chiropratique.com

https://www.chiropratique.com/DATA/CAPSULE/123_fr~v~la-chiropratique-aux-olympiques-19-au-25-janvier-2014.pdf

https://www.chiropratique.com/DATA/ARTICLEPRESSE/85_fr~v~la-chiropratique-sportive.pdf

Ordre des chiropraticiens du Québec : www.ordredeschiropraticiens.ca

http://www.ordredeschiropraticiens.ca/fr/publications/modules-d-information-sur-la-chiropratique-mic/les-chiropraticiens-et-le-sport

Conseil chiropratique des sciences du sport du Québec : www.ccssq.ca

Royal College of Chiropractic Sports Sciences: http://rccssc.ca/

Triathlon Québec: http://www.triathlonquebec.org/chiropratique-du-sport-bilan-de-la-saison-de-triathlon-2015/

Technique Graston : www.grastontechnique.com

Kinesiotaping : www.kinesiotaping.com

Active release technique(ART) : www.activerelease.com

Préparation Physique Hockey sur glace

Pour optimiser la performance du coup de patin, il est important d’adopter une posture appropriée. Une déficience au niveau lombaire est souvent observée chez les patineurs.  Certains joueurs ont tendance à courber le dos vers l’avant de façon prononcée (cyphose), alors qu’il est plutôt souhaitable de garder une courbure arrière normale.