Préparation physique pour les sports de combat

Écrit par Alen Suton

Fondateur de F.R.R.A.P.

Depuis plusieurs années, je suis impliqué dans les sports de combat, en tant qu’athlète, mais aussi comme préparateur physique. Le sport est relativement jeune, et connaît une expansion fulgurante au niveau mondial. Il y a beaucoup de confusion entourant les arts martiaux mixtes (MMA). Au premier rang, tout ce qui entoure la préparation physique.

Cet article a pour but de vous aider à mieux comprendre les composantes physiologiques  et les concepts qui englobent ce sport.

Les combattants sont des athlètes qui doivent maîtriser plusieurs disciplines tel que: le Jiu-jitsu Brésilien, la lutte, le kickboxing, etc.

Leur volume d’entrainement est donc très élevé. Pour cette raison, en tant qu’entraîneur, il faut s’assurer de ne pas contribuer au surentraînement de l’athlète, qui pourrait engendrer  des blessures et du stress, par exemple.

Les paramètres qui doivent être pris en considération lors de la planification d’exercices sont :

  • Variation du rythme
  • Capacités de récupération
  • Types et méthodes d’entrainements

Filières énergétiques :

  • Filières anaérobies lactique et alactique
  • Qualité aérobie seule

Durant un combat,  l’athlète  utilise plusieurs filières énergétiques. Les études démontrent que la valeur de lactate dans le sang  se situe entre 13,3 et 19,7 Mmol/L après un entraînement et de 10,5 à 20,7 mmol/L après un combat d’arts martiaux mixtes (MMA). La  source d’énergie que le muscle utilise provient de la molécule appelée ATP. C’est la scission de ces molécules qui permet de libérer l’énergie et de réaliser des mouvements. Par contre, la problématique  est que  l’ATP n’est présente qu’en très faible quantité dans le muscle et l’énergie libérée permet uniquement de réaliser des efforts courts durée. Pour effectuer des exercices de durée supérieure, il faut donc trouver des moyens pour la renouveler.

 

Notre corps possède deux systèmes  qui permettent d’extraire de l’énergie pour resynthétiser l’ATP :

  • Système qui utilise la Créatine Phosphate(filières anaérobies alactique)
    Les réserves de CP sont faibles et sont rapidement épuisées  ( 7 à 15s d’effort intense).
  • Système qui utilise les glucides et les lipides (filières anaérobies lactique et aérobie)

En général, les efforts exécutés au maximum des possibilités physiques (temps variant de 30 secondes à 3 minutes) font appel de façon majoritaire à la filière anaérobie lactique. Pour des efforts de plus de trois minutes, c’est le métabolisme aérobie qui prend le dessus pour produire de l’énergie.

 

 

Analyse général d’un round d’arts martiaux mixte

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Les patrons moteurs pour le meilleur développement athlétique

Chaque individu étant différent, notre objectif principal consiste donc à améliorer les faiblesses individuelles des athlètes, causées par les débalancements musculaires. Ensuite, il s’agit d’améliorer la déficience neuromusculaire. En ciblant les forces et les faiblesses,  nous somme en mesure de déterminer la démarche à suivre pour  optimiser l’exécution du mouvement. Cela peut alors prolonger significativement une carrière sportive.

 

Les patrons moteurs (MMA)

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Dans mes programmes d’entraînement, je me concentre sur la force de préhension et le gainage isométrique avec des tempos spécifiques. Je porte une attention particulière à la condition de l’épaule, surtout à la coiffe des rotateurs, car la surutilisation de cette structures peut engendrer des débalancements musculaires, un manque de mobilité et la rupture de celle-ci.

Lorsque je travaille avec les athlètes féminines, je prends en considération que les femmes sont huit fois plus à risque que les hommes de déchirure ligamentaire croisé antérieur dans les sports équivalents. Je m’ajuste en conséquence pour prévenir les blessures.

La priorité numéro un de chaque préparateur physique est de garder les athlètes en santé et d’éviter les blessures. La planification doit respecter les paramètres tel que : les besoins individuels de chaque athlète, la duré du combat, la catégorie (poids), les filières énergétiques, la biomécanique, le patron moteur et d’autres imprévus.

La majorité des préparateurs physique surentraînent les athlètes au lieu de viser l’augmentation des performances athlétiques de ceux-ci. Les combattants devraient être à leur meilleur lors de combats et non à l’entrainement.

Par conséquent, il faut porter une attention particulière à leur récupération. Je favorise les exercices de puissance, sans nécessairement augmenter la masse -dépendamment  de leur catégorie.

En conclusion, nous devons tenir compte de plusieurs facteurs significatifs pour une construction et application adéquate de la planification et exécution de leur préparation physique, comme il a été démontré dans le présent article.

 

 

– Alen Suton

 

 

Références :

Lachlan P. James, Vincent G. Kelly et Emma M. Beckhman (Décembre, 2013), Periodization for Mixed Martial Arts, Strength and Conditioning Journal,Vol. 35, No.6.

Monica G. Schick, Lee E. Brown et Evan E. Schick (Février, 2012), Strength and Conditioning. Consideration for female Mixed Martial Artists., Strength and Conditioning Journal, Vol. 34, No.1.

Seth Lenetsky et Nigel Harris (Février, 2012), The Mixed Martial Arts Athlete : A Physiological Profile., Strength and Conditioning Journal, Vol. 34, No.1.

Préparation Physique Hockey sur glace

Pour optimiser la performance du coup de patin, il est important d’adopter une posture appropriée. Une déficience au niveau lombaire est souvent observée chez les patineurs.  Certains joueurs ont tendance à courber le dos vers l’avant de façon prononcée (cyphose), alors qu’il est plutôt souhaitable de garder une courbure arrière normale.